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Garbage's Box
shirley manson
8 août 2016

Garbage : « Vieillir est un soulagement »

leprogres_logo   Garbage : «Vieillir est un soulagement»
Le 03/06/2016  - en ligne sur leprogres.fr

Leur album, Strange Little Birds, ne sortira que la semaine prochaine. Mais Garbage est déjà là : sur la scène du Radiant-Bellevue ce vendredi.

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Photo archives Le Progrès 

Avec quelles intentions avez-vous commencé l’enregistrement de votre nouvel album ?
Shirley Manson : « Nous n’avions pas vraiment d’intention. Notre guitariste, Duke Erikson, avait déjà quelques instrumentaux qui étaient absolument parfaits, et ça nous a tous stimulés. Ça nous a obligés à proposer des titres à la hauteur. C’est ce qui a défini l’humeur du disque, ce n’était pas vraiment une compétition, plutôt une émulation… »

Vous travaillez toujours ainsi ?
« Non, pas du tout. C’est très variable. Pour ce disque, on n’avait que très peu de temps, juste quelques semaines. Alors, on a foncé. Là où on passait des journées à se poser des questions, on a tranché dans le vif. Et franchement, j’ai adoré ça. »

Et vous avez votre propre label désormais. Qu’est-ce que ça change ?
« L’avantage, c’est que vous travaillez pour vous. Avant, il y avait toujours cette question en suspens : que va en penser la maison de disques ? Maintenant, on ne s’en soucie pas. C’est une petite différence, mais ça change la vie… »

De quoi parle ce nouvel album ?
« Dans l’ensemble, il parle de ce que cela signifie d’être un être humain aujourd’hui et dans ce monde. C’est donc un disque pensif et sombre… Il évoque le nombre d’erreurs que l’on peut commettre dans une vie, et comment les surpasser, comment apprendre de ces errements. Si on ne le fait pas, on se condamne à vivre dans la crainte. »

C’est quelque chose que vous avez appris avec les années ?
« Oui, je vis aux USA et ce pays n’encourage pas les femmes à vieillir, et à assumer leur âge. Et pourtant, vieillir, c’est apprendre, c’est avancer. Pour moi, c’est comme un soulagement, parce que l’on devient plus heureux. »

Même si l’on est une rock-star ?
« Bien sûr. Un musicien a la chance de pouvoir faire ce qui lui plaît, de pouvoir rencontrer qui il veut, dans les conditions qu’il choisit. On échappe à plein de situations qui rendent la vie très difficile aux autres gens. »

Pratique Garbage en concert, ce vendredi 3 juin à 20 heures, au Radiant-Bellevue, 1, rue Jean-Moulin, Caluire. Première partie : Heat Parade. Tarif : 34 €.

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4 août 2016

Wallpaper Shirley Manson 8

wp-Shirley Manson Quotes-29 

30 juillet 2016

La rencontre: Shirley Manson, poupée quinqua toujours trash

tribune_logo

 Shirley Manson, poupée quinqua toujours trash
La rencontre On connaissait la chanteuse de Garbage rousse et flamboyante, on la retrouve blonde et hypnotisante et plus féministe que jamais.
Par Thérèse Courvoisier 04.06.2016  - en ligne sur Tribune de Genève

tribune-topelement 
La chanteuse de Garbage est plus féministe que jamais.

 C'est une Shirley Manson diaphane qui ouvre la porte du Portakabin qui lui sert de maison d’un soir dans les coulisses du festival Caribana à Crans-près-Céligny. On avait été habitué à une chevelure de feu et des lèvres de sang, aujourd’hui l’Ecossaise affiche un look de poupée trash pastel. Si sa bouche a perdu de sa couleur, il n’en est rien côté mordant. Toujours nature dans son comportement, elle se laisse aller à de bruyants éclats de rire et ose des positions plus confortables qu’élégantes (mais pas aussi provocatrices que sur scène, plus tard dans la soirée!).

Vous êtes plutôt accro à la musique ou à la performance scénique ?
A l’époque, la scène était ma raison de vivre. Maintenant, je me concentre plus sur la musique, je veux qu’un son corresponde exactement à ce que je recherche. J’ai gagné en confiance, je ne ressens plus le besoin d’autant m’appuyer sur mon jeu de scène. J’ai aussi appris à faire avec les critiques négatives, même si elles ne sont jamais faciles à accepter. Plus jeune, j’avais peur que ces avis négatifs ne m’enlèvent cette vie que j’aimais tant. Mais non, ça fait maintenant vingt et un ans qu’on est là! Aujourd’hui, j’ai suffisamment bossé pour pouvoir dire: «Voilà ce que j’ai à offrir, que vous l’aimiez ou pas!» Je ressens toujours une décharge énorme d’adrénaline sur scène, ce qui ne m’empêche pas de me demander à chaque concert s’il sera le dernier!

Votre nouvel album, Strange Little Birds est du pur Garbage. Vous ne vous laissez donc pas influencer par les modes?
C’est vrai que je crois que notre ADN est resté intact. Mais moi-même j’ai été surprise par ce disque: on a réussi à trouver une nouvelle toile de fond sans pour autant perdre notre identité et donc notre son.

On a l’impression que vous atteignez enfin une maturité personnelle…
Ma mère est décédée il y a quelques années, et ce jour-là j’ai grandi. J’ai donc été une enfant jusqu’à plus de 40 ans! Soudain je me suis demandé ce que cela voulait vraiment dire d’être un humain sur cette terre. Il n’y avait plus personne pour me protéger, j’allais devoir le faire toute seule. Le changement a été énorme, j’ai eu un vrai déclic. Ma maman, c’était ma guerrière, elle m’aimait plus que quiconque ne m’aimera jamais. Heureusement je suis très proche de mes sœurs et de mon papa.

Aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de femmes au micro de groupes de rock, ou du moins elles n’ont pas votre longévité…
C’est vrai, mais il y a énormément de musiciennes talentueuses, et j’ai la chance d’en connaître un bon nombre (ndlr: elle est notamment très amie avec Gwen Stefani). On se serre les coudes. J’ai eu le privilège de bosser et donc de vivre entourée d’hommes dans mon groupe, mais j’adore et j’admire les femmes. On est compliquées et parfois hystériques, je sais de quoi je parle! Cela dit, j’ai énormément d’amies avec qui je passe des journées entières à écouter de vieux vinyles.

Dans ce rôle il y avait encore Beth Ditto, de feu Gossip, qui est aussi expressive que vous et qui partage votre passion pour le maquillage!
Oh, merci, c’est un supercompliment qu’être comparée à Beth, qui est fabuleuse. Et, oui, je suis toujours obsédée par le maquillage. Cela dit, je crois que je vais arracher mes faux cils dès que je serai descendue de scène tellement ils m’énervent ce soir!

Selon vous, il est plus difficile de vieillir sur scène ou à Hollywood ?
Je pense que c’est dur pour les femmes de vieillir, point barre. Que l’on soit une actrice ou une pop star célèbre ou une mère célibataire avec un job à 100%. C’est superdur pour nous toutes. C’est un vrai challenge que perdre peu à peu le but qu’on nous a fixé depuis notre naissance, cette chose qu’on nous a toujours encouragées à considérer comme notre qualité principale: la beauté. Dès le début, on nous enseigne que «jolie», puis «sexy» sont les compliments ultimes!

Une femme a beau être une scientifique reconnue ou une écrivain incroyable, on demandera toujours si elle est belle et svelte… Nous les femmes sommes nos propres pires ennemies puisqu’on continue à y croire! Rassurez-vous, j’ai aussi des moments de désespoir devant mon miroir en apercevant les rides sur mon front, mais j’aime croire que je vaux plus que ça et j’aimerais que les autres y arrivent aussi. Chaque femme a de la puissance, une âme et un soupçon de magie en elle! J’ai eu l’occasion de passer du temps avec de vraies beautés. Certaines sont incroyables, d’autres chiantes comme la pluie. Donc on se fiche pas mal de leurs traits parfaits.

Vous aurez 50 ans en août. Ce chiffre vous fait flipper ?
Non, je suis plutôt reconnaissante. Même si je me dis avec une certaine mélancolie: «Mon Dieu, il me reste de moins en moins de temps!» Vous savez, j’ai perdu tellement d’enfants dans ma vie (ndlr: même si elle n’est pas elle-même maman). J’ai vu des amis enterrer leur petit de 6 ans, un de mes amis vient de perdre sa fille adolescente, ma nièce est également décédée. Ces morts me rendent incroyablement agressive envers ces femmes qui se plaignent de leur âge. J’ai envie de les attraper par la gorge, de les plaquer contre le mur et de leur hurler de profiter de cette vie qu’elles ont toujours, contrairement à ces enfants. Arrêtez de pleurnicher, bon sang!

Vous chantez enfin l’amour… Un thème qui vous met mal à l’aise, non ?
Oh oui! If I Lost You est la chanson la plus intime que j’aie jamais écrite. J’ai toujours trouvé très difficile de m’investir dans des chansons d’amour. Mais j’ai mûri, et il y a des choses que je voulais graver sur ce disque, pour la postérité. Pas seulement l’amour de ma relation actuelle, mais des moments de ma vie où j’ai vraiment été amoureuse (elle commence à nerveusement jouer avec la manche de son T-shirt). Ah, zut, vous avez remarqué mon petit geste? Apparemment, je suis toujours aussi mal à l’aise avec le sujet… Au moins, aujourd’hui, j’arrive à en rire! (TDG)

Un dernier pour la route

Votre dernier verre ? «D’alcool donc (faux air innocent)? C’était hier soir, une vodka. J’ai laissé tomber le tonic…»

Votre dernier rendez-vous chez le coiffeur ? «Ah, vous trouvez aussi que mon rose est un peu délavé? En fait, ma prochaine teinture est agendée à demain, puisque nous avons un jour de repos. Et celui qui va s’en occuper, c’est mon mari! Pas question de mettre mes cheveux entre les mains de n’importe qui. Il n’aime pas trop ça, mais il le fait parce que je l’y oblige. Et il le fait très bien aussi parce que je l’y oblige!»

Votre dernière balade avec votre chien ? «Avant de partir pour l’Europe. Ma chienne actuelle, qui est une sorte de terrier de 10 ans à la race pas vraiment définie, ne peut pas nous accompagner en tournée: c’est la reine de l’évasion!»

Vos dernières larmes ? «Oh, il y en a eu beaucoup au mois de mai, puisque j’ai perdu deux proches. Je dirais donc pendant notre concert à Reims – mais je n’avais pas abusé du champagne (rires)!»

Votre dernier fou rire ? «Ça m’arrive tout le temps. Là, c’était sur scène, donc pas évident de chanter dans ces conditions!»

Biographie

1966 Naissance le 26 août à Edimbourg.

1978 A 12 ans, elle se rebelle contre son éducation religieuse. Au cours de son enfance, elle se met à chanter, à jouer de l’accordéon, de la flûte, de la clarinette et du piano et suit des cours de danse classique. Elle fait aussi partie des Brownies, l’équivalent féminin des scouts.

1984 Est approchée par le groupe Goodbye Mr. Mackenzie, qu’elle rejoint avant de créer son propre projet, Angelfish.

1994 Après avoir aperçu brièvement un clip d’Angelfish sur MTV, le groupe américain Garbage la contacte. Elle rejoint ainsi Los Angeles et Steve Marker, Duke Erikson et Butch Vig (célèbre pour avoir produit Nevermind de Nirvana).

1995 Garbage sort son premier album, qui se vendra à plus de 4 millions d’exemplaires grâce à ses singles comme Only Happy When It Rains ou Stupid Girl.

1998 Sortie de Version 2.0. Elle pose pour Calvin Klein et le groupe enregistre The World Is Not Enough pour James Bond.

2010 Garbage retrouve le chemin des studios. La même année, Shirley épouse leur ingénieur du son, Billy Bush.
Not Your Kind Of People sort en 2012.

2016 La sortie de Strange Little Birds, 6è album du groupe, est agendée au 10 juin, au milieu de leur tournée européenne.

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30 juillet 2016

A Garbage singer meets a garbage writer

noisey_logo

 Shirley Manson Asked Me Out for Sushi for Some Reason
First Dates

July 28, 2016 - By Dan Ozzi -
NOISEY Music by Vice

noisey-shirley-manson 
Photos: Rebecca Miller

Most of the first dates I’ve been on have been granted to me through some pathetic combination of pity, desperation, and outright trickery. One time, I borrowed my friend’s cute dog to land me a sympathy date. Another time, I helped a woman move and then just sort of hung around her new apartment for several hours until she was hungry enough to let me buy her dinner. But only one woman has ever spared me the humiliation by asking me out on a date: Shirley Manson.

Before last year, I’d never met or spoken to the Garbage frontwoman. I knew her only through her music videos, particularly the one for 1995’s “Only Happy When It Rains,” which was on constant MTV rotation in my early teens, and which I remember being a novel break from the long line of dude-heavy alterna-rock acts like Pearl Jam and Red Hot Chili Peppers. But that was as far as our interactions went—me watching her through a TV screen while she was being a rockstar and I was burning my acne-ridden face on Hot Pockets. Then eight months ago, that changed.

Through the magical and often confounding medium of Twitter, Shirley tweeted the following at me from the band’s account, unprompted: “I’d like to meet you. You remind me of someone I used to know.” This was odd, I thought, but weirder things happen on Twitter. Sometimes people search for Ozzy Osbourne and mistakenly find me, and then scold me for leaving Sharon, for example. So I let it go, assuming she meant to direct it toward someone else.

But then two months later, another message arrived from her, this one even more cryptic: “I was serious.”

“About what?” I replied, with a lump in my thro@t.

“About you.”

Well that’s weird and also sort of terrifying, I thought. Who did I remind Shirley Manson of? And why did she “used to” know them? What happened to this person? Did she kill them? Was she planning on killing me next? I had so many questions. Fortunately, my colleague Kim helped me answer them.

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Kim flew to LA recently, where Shirley lives, to film an interview about Strange Little Birds, Garbage’s first album in four years, and sure enough, Shirley inquired about me. “Do you work with Dan Ozzi?” she asked. “I’m such a fan of his. I love his writing and I think he’s so smart and funny and also handsome, not in a traditional way, but he has unique facial features that give him a distinct, unconventionally attractive quality that more women should appreciate.” (I got all of this conversation secondhand, so I’m taking a few small liberties with the specifics of what was said. But the main takeaway was: She likes my writing.)

Shirley told Kim that she wanted to meet me, and Kim suggested she go on a First Date interview with me, a series wherein the writer and the artist pair up for a cutesy mock-date. Shirley was totally game, Kim told me. I was less keen, though, since the last First Date I went on—with my longtime crush and possible soulmate Natalie Imbruglia—landed me on Jezebel, which scolded “a writer” (assuming they meant me) for framing the interview with her as a date. But when Shirley fucking Manson asks you out for a night on the town, you’d best oblige her, right?

When her publicist reached out to me to set it up, I offered to do my gentlemanly duties and make a reservation at an upscale dining establishment. My first choice was the Rainforest Cafe, not only because its thematic similarities to her aforementioned hit single would provide me with a hilarious ice-breaker, but because their Jungle Safari Soup™ is simply to die for. But no, he told me, they had already confirmed a time at a sushi restaurant in lower Manhattan. All I had to do was show up. So I did, a few minutes early, which brings me here.

As I sit at the counter waiting for her, downing refills of water and skimming a menu full of items that in no way can I afford, I consider how surreal it is that Shirley Manson, who is scheduled to make a national television appearance on Jimmy Kimmel later this evening, would take the time to voluntarily meet with some dumb writer. Music journalism is not a particularly glamorous field. In fact, for the last several years, I’ve had my parents under the impression that their only son is a middle manager at RadioShack. Not that that’s any better or worse of a career choice, but at least they understand what the gig entails. So for the life of me I couldn’t understand why she would want to waste a perfectly good evening hanging out with some word jockey.

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Shirley walks in and is small, but unmissable. Her bright pink hair makes her instantly spottable from across the room. I extend out my hand for the handshake but she walks right through it and wraps her arms around my neck. “Oh come here,” she says, pulling me in tight. “I feel like we already know each other!”

We sit down next to each other and I cut right to the chase with the obvious question: WTF?

“I can’t explain it,” she offers. “I don’t know how I found you. I just read an article you’d written and I thought you were a great writer and your style reminded me of all the journalists like Steven Wells from NME and the music journalists I grew up with. You wrote seriously with good humor at a time when no one’s really writing like that.”

I don't say anything. I just stare blankly at her for a solid minute, occasionally breaking to survey the corners of the room for hidden cameras filming some sort of prank show. Then back at her.

“...You think I’m stalking you,” she says. “I’m serious! You made me laugh out loud.”

The waitress breaks up my confusion to ask what we’ll have and we both order the sashimi special and Shirley gets a beer.

“You know,” I tell Shirley, “I find it funny that you wanted to do this date, since you are a feminist icon, and the last one of these that I did got me hanged on Jezebel.”

Shirley doesn’t read Jezebel, she tells me. “I don’t really subscribe to any female-orientated media anymore,” she says. “I don’t want to be in the ghetto. I want to be playing in the big pool. I feel that more and more, women are getting pushed out into the margins. Even at Glastonbury, they said they were gonna do an all-female stage… fucking pissed me off. Just invite female artists to play on stage with the big boys. Otherwise, I think it’s really destructive. So I don’t really buy female magazines. I know that sounds really pompous, but I feel worried about how we’re educating young women and that bothers me. I think it works in the system’s favor to have women divided from men.”

Then she takes a swig of her beer, flashes me a wonderfully devilish look, and says, “But anyway, you can tell Jezebel to suck it because I asked you out on this date and not the other way around.”

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Most of the musicians I interview are more guarded than this. They have to be. Anything they say is liable to be quoted out of context, wind up on lazy shame-porn blogs, and earn the ire of an overly sensitive internet mob. So hearing a celebrity, let alone a female one, be this deliberately outspoken is so refreshingly rare. I ask how she was able to get so far in her career without pandering or mincing her words.

“I just came at a time where, in a blip in culture in the history of music, alternative voices became the flavor of the day, and it was very brief,” she explains. “And we managed to sneak in and enjoy that glorious moment where anyone with an opinion was given space, and pop artists, for the time being, were relegated to the background. Just got lucky. I doubt it’ll ever repeat itself.”

What sparked your interest in feminism in the first place?

“When I grew up, my dad was the earner, but my mom was the real alpha in the family. She had to ask my dad for my housekeeping money. And I remember as a young child that it really fucking bothered me, that my mom, who was a queen, had to go groveling to my dad. I think it started there. I also always had positive male role models. I love men. I don’t want to spend my whole time surrounded by women. And I don’t believe our culture should be a matriarchal one, either. I’d like a nice balance, thank you very much.”

Since the Edinburgh-bred singer is coming off her first stretch of tour dates in a while, her voice is still a bit raw, and she keeps cracking herself up into coughing fits. She is 49, but “could give a flying fuck” about age and appearances, and tends to go for men who value intelligence over beauty. “But it’s easy for me to say that,” she notes. “I wasn’t born with a typical cliche of a female body—didn’t have the big tits, didn’t have the huge arse, wasn’t curvy. So I’ve never really relied on my body.” She shrugs and flicks a piece of salmon into her mouth with her chopsticks. “Who cares?”

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Just about the only thing I know about being a good date is that you should keep the questions about your companion coming, and put on a very concerned face to demonstrate that you are good as hell at listening. But Shirley makes it impossible. She has come prepared with a long list of questions about me that she wants answered. She asks about what school I went to, what I studied, where I grew up. I field her queries, and then, like a good date, quickly try to turn things around. “How about you?” I ask.

“Eh, I flunked out of school,” she says, waving her hand dismissively. Then, in the same breath, she spins the conversation right back to me: “So how did you end up becoming a professional journalist?”

“I don’t know. I’ll let you know when I do,” I say jokingly, but also entirely seriously. “Does that answer all of your Dan Ozzi-related questions?”

“No,” she says and smirks. “Some of them, though.”

“So how am I doing so far on this date?” I ask.

“Really good,” she says, with seemingly no traces of sarcasm.

I ask her how this compares to other dates she’s been on, and she swears that she’s never been on a date, ever. She’s always just met men through circumstance—at parties or clubs or working with them—but she’s never been out on a proper date, which puts so much pressure on me that had I known this yesterday, I probably wouldn't have slept last night.

Looking over the dessert menu, we realize we both have a fondness for mochi ice cream and decide to be adorable and split some. “One order, two spoons,” she tells our waitress.

Picking at our green tea ice cream, the vibe turns unexpectedly deep very quickly. We talk about love and death. She tells me that her greatest fear in life is seeing her friends die before her and I tell her that’s mine as well (even though my actual greatest fear is the Chupacabra). She instantly feels like someone I’ve known for years and accomplishes the impossible in getting me to drop my Ironic Guy facade for long enough to have a meaningful conversation. We crack into the subject of past relationships and dish about exes. I confess my “feelings” to her about breakups I've been through and she tells me I’m afraid of setting myself up to get hurt, which I realize is fully accurate. Suddenly I find myself telling her things that I’ve never admitted to anyone before, or maybe even admitted to myself. It was like she had been playing her own game of 21 Questions about me this whole time and had deduced enough information to solve the puzzle. I feel myself looking into unexplored corners of my dumb heart. Shirley Manson wields that power—to make a person to feel so comfortable, yet so vulnerable. If she likes them, that is.

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Just as I feel safe enough with her to either openly weep or volunteer all of my credit card numbers, she smacks her palm down on the counter in victory. “I knew you were a sensitive boy!” she exclaims. “I fucking knew it.”

This snaps me back to reality and I look at my watch to find that over two hours have passed. The sun has set and all of the restaurant patrons who were around us when we arrived are long gone. We decide to split, but first, Shirley hands me her phone and tells me to put my email address in it.

She and I exchange messages over the next few days. She recommends some books I’d like, which I immediately go out and purchase, and we make plans to meet up when I’m next in LA. She ends the last response with something that seems like a compliment, but I now know her well enough to understand that it's a brag, albeit a questionable one. “I have really good taste in men.”

Dan Ozzi is on Twitter - @danozzi

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26 juillet 2016

Wallpaper Shirley Manson 7

wp-shirley-deviantart-3 

> source: deviantart

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26 juillet 2016

Shirley Manson de Garbage : "Mon âge n’a rien à voir avec la qualité de mon travail"

metro_logo   Shirley Manson de Garbage : "Mon âge n’a rien à voir avec la qualité de mon travail"
16 Juin 2016 -
metronews

INTERVIEW - 22 ans après ses débuts, Garbage revient aux affaires avec un sixième album intitulé "Strange Little Bird". Un disque sombre et métallique. L’occasion de rencontrer Shirley Manson, l’envoûtante leader du groupe et d’évoquer avec elle sa musique bien sûr, mais aussi sa carrière, ses doutes et ses combats.

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(De g. à d.) : Steve Marker, Butch Vig, Shirley Manson et Duke Erkison :
ce Garbage vieillit plutôt bien.


Sur l’album, il y a un titre intitulé "So We Can Stay Alive". Comment êtes-vous restée "en vie" pendant plus de 20 ans dans le rock ?
Il faut apprendre à ignorer ces petites voix dans la tête qui te disent: "t’es trop vieille, ton succès est derrière toi…" Soit tu te bats, soit tu te soumets. J’ai vu beaucoup de mes amis abandonner. Cette chanson parle de presser la vie jusqu’à la dernière goutte ! Quand on vieillit, on perd cette soif naturelle qu’on avait étant jeune. À 50 ans, il faut apprendre à naviguer autrement. C’est pour ça que je suis fière de ce disque : parce qu’il n’aurait pas pu être écrit par un jeune groupe. Il est défendu par des gens qui ont pris des coups sur la tête, qui ont réussi, qui ont fait des erreurs mais qui ont survécu !

Pourtant il y a eu des tensions entre vous…
Certes, mais on ne s’est jamais détestés ! On s’est toujours aimés et respectés. C’est pour ça qu’on est capables de continuer aujourd’hui. Les groupes prétendent qu’il n’y a jamais de problème entre eux mentent ! Aujourd’hui, on coexiste très bien. Je suis très passionnée et eux, plus terre-à-terre. Moi j’ai trop d’énergie ! Mais dans la vie, on n’est pas amis. On mène des vies très séparées et c’est un bon arrangement.

Vous évoquiez votre âge. Ressentez-vous une pression particulière sur les artistes féminines qui vieillissent ?
Bien sûr ! Mais quand j’étais gamine, j’ai choisi mes idoles avec goûts : Debbie Harry, Patti Smith, Siouxsie Sioux, Chrissie Hynde… Aucune ne m’a laissé tomber ! Mais je vois aussi d’autres artistes féminines qui vieillissent mais qui veulent faire comme si ce n’est pas le cas ou qui se complaisent dans une musique inauthentique…

Vous pensez à Madonna ?
Je ne veux viser personne mais en ce qui me concerne, je ne veux jamais me retrouver dans une position où je serais obligée de mentir sur mon âge. Je ne suis pas une "entertainer". Je suis une artiste. Mon âge n’a rien à voir avec la qualité de mon travail !

Comment percevez-vous la relève ?
Il y a des filles incroyables : Missy Elliott, Peaches, Savages… J’aime Miley Cyrus parce qu’elle se rebelle contre les conventions. Quand j’ai émergé dans les années 90, je parlais énormément de sexe. À l’époque, c’était considéré comme choquant. Maintenant il y a des filles comme Rihanna, qui ont une sexualité audacieuse et qui l’assument ! Par contre, je n’aime pas voir ces stars richissimes enfoncer dans la tête des jeunes qu’exhiber leur corps sur le net va leur donner du pouvoir.

Bruce Springsteen a annulé son concert en Caroline du Nord pour protester contre les lois transphobes. Vous suivrez son exemple ?
On n’a pas de concert prévu en Caroline du Nord mais ces lois anti-LGBT sont votées partout dans le monde ! On a beaucoup joué en Russie où la situation des personnes LGBT est vraiment terrible. Alors justement, elles ont besoin de notre soutien ! Mais ce qu’a fait Bruce Springsteen est génial. Il a attiré l’attention du monde entier sur ce problème. Voir un artiste comme lui, ce bastion de testostérones, prendre fait et cause pour les personnes transgenres, ça m’a ému aux larmes !

Vous êtes Ecossaise mais vous vivez aux Etats-Unis. Allez-vous vous investir dans la campagne présidentielle ?
Je ne vote pas aux Etats-Unis mais je regarde ces élections avec horreur. C’est un cirque infantilisant ! Donald Trump a parlé de la taille de sa bite lors un meeting politique, c’est dégoûtant ! Je refuse de soutenir un candidat car je ne sais pas comment il se comportera dans le futur. La politique a été inventée pour corrompre les êtres. Surtout aux Etats-Unis.

>> Strange Little Bird, le nouvel album de Garbage est disponible chez PIAS Cooperative

26 juillet 2016

Shirley Manson, poubelle la vie

liberation_logo

 Shirley Manson, poubelle la vie
1 Juin 2016
Par Elvire von Bardeleben - Liberation

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Shirley Manson du groupe Garbage, à Paris le 14 avril. Photo Paul Rousteau

La chanteuse charismatique du groupe Garbage refuse qu’il y ait une date de péremption pour les femmes artistes.

Quand Shirley Manson entre dans la pièce, elle n’a jamais paru aussi jeune. De cuir et court vêtue, cheveux roses, paupières bleues, ongles pailletés, elle a une allure de lolita désaxée. Mais lorsqu’elle se rapproche, l’Ecossaise a bien le visage de son âge, soit un demi-siècle, ou presque. Même si son groupe Garbage n’a jamais cessé d’exister et sort son sixième album, il est emblématique des années 90 où ses hymnes queer et sarcastiques ont fait ondoyer les clubs. Fort d’un succès critique et commercial culminant en 1999, quand le groupe a composé une chanson du James Bond, il représente l’underground qui séduit le grand public, sensibilisé aux affres des rockeurs depuis le suicide de Kurt Cobain. Shirley Manson, la chanteuse explosive, seule femme au milieu de trois hommes, l’Ecossaise expatriée chez les Américains, mal dans sa peau, détaillant sa détresse dans ses paroles, ne s’est pas collé un pistolet sur la tempe, mais faisait l’effet d’une bombe à retardement.

«Supervixen».
Aujourd’hui, elle semble aller bien. Malgré plusieurs décennies passées sur le sol américain, elle a gardé son accent écossais et roule toujours les «r». A l’aise, elle détaille ses réponses, ne prend pas la mouche quand on sous-entend que son heure de gloire est derrière elle, explose parfois d’un rire qui secoue l’espace, notamment lorsqu’elle plaisante sur ses cheveux couleur Barbie («on me dit d’arrêter, mais c’est la première fois que je me sens aussi bien, je sais, je suis incroyablement immature»). Elle est venue défendre seule Strange Little Birds, un album difficile à juger tant sa voix fait toujours sonner Garbage comme du Garbage. Malgré la nostalgie bienveillante qu’il évoque, il manque de fraîcheur, la propension historique du groupe à la grandiloquence n’étant plus compensée par l’ironie. La chanteuse revendique une forme d’honnêteté : «On voulait un disque authentique par rapport à l’époque, donc sombre et chaotique. Quand on allume la radio, il n’y a que de la pop joyeuse, c’est terrifiant. Ça donne l’impression d’une déconnexion totale avec la réalité.»

«Only Happy When It Rains».
Chez elle, la quête d’authenticité n’est pas une lubie, mais a plutôt été un moyen de survie. «Mes trente premières années, j’ai eu le sentiment que je n’étais pas faite pour cette terre», se souvient-elle. D’où cela venait-il ? Un sourire éclaire son visage, semblant signifier une multitude de possibles: sa position merdique au milieu de la fratrie, sa dent de devant cassée et remplacée par une couronne métallique «qui [lui] a appris à ne pas sourire», sa couleur naturelle de cheveux (rousse), sujet de moquerie… Elle s’est mise à détester son corps, et sa réussite professionnelle n’a pas suffi à panser son ego blessé. Castée par les autres membres du groupe pour être chanteuse, elle est devenue une force créatrice à leur égal. Sa présence a permis à Garbage de percer. «Je pensais que le succès me ferait me sentir mieux, admet Shirley. En 1998, alors qu’on était numéro 1 dans une quinzaine de pays, je me souviens avoir explosé en larmes dans Hyde Park parce que rien n’avait changé, je n’avais pas échappé à moi-même.» L’anxiété n’empêche pas d’être charismatique : le groupe a toujours capitalisé sur son physique étrange (les yeux écartés, les pommettes saillantes), la mettant au centre des clips où elle alpague la caméra, vénéneuse et déglinguée.

«Not My Idea».
Le succès vacille après deux albums. Beautiful Garbage (2001) est bien reçu, mais peu vendu. Le petit label de Garbage se fait ingérer par une major estimant que vendre un million d’albums ne suffit pas. «Il voulait de la musique "commerciale" quoique ça veuille dire. Il fallait courir après une chimère», se souvient Shirley Manson. Le groupe préfère partir pour «rester fidèle à [s]es principes». De manière à peu près concomitante, la chanteuse, qui avait signé pour un album solo chez une autre major, se fait rembarrer avec son «disque arty». On lui demande d’être une «pop-star internationale, ambitieuse», avant de lui annoncer que, de toute façon, elle est «trop vieille pour passer à la radio». L’absurdité de l’histoire fait sourire. Elle reprend, sérieuse : «Vous trouvez ça drôle, mais c’est accablant de penser que quoi que tu fasses, on ne t’écouteras pas parce que tu es une femme et tu es vieille.» D’autant que les hommes, eux, ne perdent jamais leurs galons de rock-star.

«Dog New Tricks».
La médiocrité du milieu n’a pas rendu Shirley amère, au contraire. Elle n’est pas nostalgique de l’époque où personne ne supposait que la musique pouvait être gratuite. «Dans les nineties, il y avait beaucoup trop d’argent et d’excès. Le milieu grouillait de boulets qui voulaient squatter les limousines des rock-stars… aujourd’hui, ceux qui bossent encore là sont passionnés et talentueux.» Sa seule réelle critique envers le business du disque concerne le manque de diversité parmi les représentantes du sexe féminin. «C’est toujours des filles extrêmement jolies, populaires, divertissantes, avec des voix exceptionnelles comme Beyoncé ou Lady Gaga que l’on entend. Tant mieux pour elles. Mais j’aimerais aussi savoir ce que des artistes plus discrètes, provocantes et bizarres ont à dire. Des Joanna Newsom ou Karen O.»

«A Stroke of Luck».
C’est pourtant grâce à une pop-star que Shirley s’est tirée de sa mélancolie. A une baby shower chez Gwen Stefani, l’Ecossaise rencontre un scénariste qui lui propose de jouer dans une adaptation télévisée de Terminator. Il trouvait qu’elle ferait «un parfait robot» (sic). Dans les faits, le costume de Cyborg sied bien à Shirley, mais on ne saura rien de son potentiel dramatique : son rôle se limitant à afficher un visage impassible pour zigouiller des innocents à l’aide de ses bras en acier et de conclure à chaque fois son carnage par une vanne nulle. Peu importe, Shirley se sent mieux. Une expo consacrée à Louise Bourgeois achève de lui remonter le moral : «Je me suis rendu compte qu’elle continuait de créer à 90 ans.» Garbage se remet au travail, fonde son propre label et sort un nouvel album en 2012.

«Fix Me Now».
Aujourd’hui, Shirley semble avoir une vie paisible. Elle vit à Los Angeles, mariée à un ingénieur du son, «un homme très tendre qui n’est pas guidé par la testostérone». Ils forment un couple équilibré : «J’ai l’impression de me reconnaître dans certains comportements "masculins", notamment au niveau de l’agressivité. Dans le groupe, c’est moi qui ai des couilles.» Elle n’a pas d’enfant, «répugnée» par l’exemple de sa mère qui s’est «sacrifiée» pour elle et ses sœurs, elle s’estime de toute façon trop autoritaire pour s’occuper de jeunes humains, elle préfère élever des chiens. Et continuer d’user de son droit à créer. Puisqu’elle ne se considère pas comme une entertaineuse ou une pop-star, mais comme une artiste, elle estime ne pas avoir de date de péremption. A raison.

26 août 1966 Naissance à Edimbourg.
1995 Premier album Garbage.
10 juin 2016 Sixième album : Strange Little Birds (Stunvolume - Pias).

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15 juillet 2016

Wallpaper Shirley Manson 6

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15 juillet 2016

Spin 1997, June

garbage-mag-spin-1997-06-cover  Spin
pays magazine: Etats-Unis
date juin 1997
Couverture "Talking trash with Shirley Manson" et article de 8 pages.
Styling: Alexia Silvagni; Hair: Ashley Javier / Frame; Makeup: Ayako Yoshimura / Nars; Dress and Top: Costume National.
Photographs by Nathaniel Goldberg.

> sommaire
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> article
garbage-mag-spin-1997-06-p56 garbage-mag-spin-1997-06-p57 
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garbage-mag-spin-1997-06-p128 garbage-mag-spin-1997-06-p129 

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9 juillet 2016

Magazine My Rock 24/06/2016

myrock-L5206_cache_s272016  My Rock
n°41
pays magazine: France
paru le 24 juin 2016
prix: 5,95 Euros.
Interview de Shirley Manson sur 2 pages.

> scan article 
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